M comme... musées (origine des)

Le mot musée vient du museion grec, le bois sacré réservé au culte des muses. Dans l’Alexandrie antique, il désigne l’ensemble monumental qui accueille les savants, leurs outils (dont la fameuse bibliothèque) et leurs activités. C’est durant le quattrocento que le mot commence à désigner une galerie de peinture, en particulier de portraits dynastiques. À partir de la Renaissance, des cabinets des merveilles ou de curiosité et des cabinets d’art apparaissent dans toute l’Europe, réunissant des collections de naturalia (géodes de cristaux, animaux naturalisés…) et d’artefacts (œuvres d’arts : orfèvrerie, miniatures…).

Ces diverses collections, conservées dans des salles spécifiques préfigurent les musées.

En France, dès avant la Révolution, une partie des collections royales de peinture est accessible au public –à un public limité. La période révolutionnaire, qui créée des dépôts d’œuvres d’art dans les département, est aussi une période de création de musées, sur initiative de l’Etat (Muséum d’histoire naturelle) ou sur initiative privée (musée d’Alexandre Lenoir). En 1804, le décret Chaptal est à l’origine des musées nationaux dans les régions de France.

À cette époque, le musée est destiné à la formation des artistes pour le développement des arts décoratifs. Les collections ne sont accessibles au public qu’une partie de la semaine.  Malgré ces limites, la période révolutionnaire, puis l’Empire, correspondent à la mise en place du concept moderne de musée.

Éléments bibliographiques :

GOB André, DROUGUET Noémie, La Muséologie. Histoire, développements, enjeux actuels. Paris, 2004.

SCHAER Roland, L’invention des musées. Paris, 1993.